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Par littleboboon le 10 Octobre 2020 à 11:24
De notre point de vue, les anciens candidats à l’émission Top Chef sont en général très médiatisés mais peu arrivent à démontrer leur talent une fois au piano de leur propre restaurant.
Néanmoins, il y a des exceptions et le chef Julien Burbaud en est une, lui qui concocte une cuisine franco-asiatique de très haute volée.
Fanfan veut dire l’Arôme en mandarin, le restaurant étant la propriété d’un groupe chinois et ça tombe bien car, comme il le proclame fièrement au dos de la carte QR code de son menu, le chef est passionné par la culture asiatique et sa cuisine.
Pour notre dîner du 3 octobre 2020, nous optons pour le menu « Expérience » en six séquences et nous ne sommes pas déçus car la cuisine tienne toutes ses promesses : les saveurs, les épices, les arômes et les ingrédients, tout a été préparé avec dextérité et parfaitement exécuté par le chef et sa brigade.
Chacun des six plats est un voyage en soi, comme le homard en fine raviole à la sauce kimchi ou le dessert au chocolat vietnamien/glace whisky arrangé/caramel miso.
Pour les vins, Fanfan propose des accords mets-vin originaux et pertinents, la maison possède une carte de sakés importante. Le service est un peu pressé (et parfois approximatif sur la composition des plats) mais au tempo.
Julien Burbaud est un chef talentueux et créatif qui maîtrise à merveille la partition franco-asiatique, c’est un futur profil étoilé. C’est tout le “mal” qu’on lui souhaite.
Fanfan
18 Rue Bayen
75017 Paris
Tél: +33 1 53 81 79 77
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Par littleboboon le 26 Septembre 2020 à 18:55
Nous fûmes heureux de retrouver Nathaniel Auda et Isamu Motoda post-confinement, sept mois après avoir découvert leur restaurant, Issa Paris, en février dernier.
D’entrée, Nathaniel Auda nous recommande de goûter à un petit saké sympathique, original et frais en nous demandant d’en deviner la provenance. Réponse unanime des convives : du Japon évidemment ! Eh non, avec un petit sourire malice Nathaniel nous dévoile que ce saké est en fait élevé en fût de Cognac et fabriqué par la maison Wakaze à... Fresnes, en Ile de France. D’ailleurs, heureuse coïncidence, ce soir-là (19 septembre 2020), les deux fondateurs de Wakaze, Takuma Inagawa et Shoya Ima, dînaient chez Issa Paris.
Le Covid-19 a temporairement obligé le chef à retirer de sa carte le menu dégustation faute de chef de partie et à transformer son restaurant en Izakaya Zen proposant des plats à partager en toute convivialité.
La cuisine de chaque plat est un travail d’orfèvre, tout est délicieusement exquis, tel le flan au foie gras qui se nomme “la petite claque” ou encore le poulet frit, un uppercut au palais.
La carte des vins et sakés est certes courte mais extrêmement pertinente et percutante.
Le service par Nathaniel et son assistante est dans la convivialité et la bonne humeur.
Issa Paris compte désormais parmi nos lieux préférés pour déjeuner ou dîner, c’est un bistrot en constante évolution et nous espérons que bientôt Nathaniel Auda et Isamu Motoda pourrons de nouveau nous proposer leur fameux menu découverte.
Issa Paris
4 Rue du Petit Moine
75005 Paris
Tel : 01 77 32 24 82
https://issa-paris.com
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Par littleboboon le 25 Septembre 2020 à 22:58
Gros Bao, comme son nom le laisse présager, est un restaurant chinois situé sur le quai de Jemmapes qui se la joue cool et tendance nouvelle vague.
Ici pas de réservation, on fait la queue genre petit train sur le trottoir le temps qu’une serveuse vienne vous indiquer votre table et ensuite pour les plats vous avez le choix entre la carte en plastique ou les énormes affiches collées au mur.
Pour notre déjeuner du dimanche 6 septembre, nous choisissons l’Œuf céleste (sorte de flan avec sauce de soja et champignons de Paris frits) et Liang Pi (salade de nouilles fraîches, concombres, coriandres sauce sésame) tous deux excellents, quasiment dignes d’un restaurant gastronomique. Nous poursuivons avec les Baos : Baozi Shangai classic et Char Sui Bao, très bon.
Notre déception c’est le canard pékinois qui ressemble plus à un canard laqué que pékinois et surtout servi avec uniquement deux galettes (une par personne) épaisses comme des pancakes, le tout accompagné d’un bouillon sans aucun goût, fade et bâclé. Nous n’avons même pas droit aux nouilles habituellement servies avec ce plat. Le chef (ou les chefs) de Gros Bao devraient aller prendre un petit cours de canard pékinois au restaurant Imperial Treasure Fine Chinese Cuisine.
Le service est plus que brouillon et désorganisé : plus de 15 minutes pour avoir notre plat Liang Pi et bien davantage pour notre Ice Latte coffee, que nous avons dû réclamer deux fois.
Au final, l’expérience est mitigée. C’est dommage car les Bao et les entrées étaient très bons, mais ça manque de rigueur et de sérieux dans le service. Le restaurant est probablement destiné à une clientèle peu exigeante sur le contenu de l’assiette et qui n’y connaît pas grand-chose dans la cuisine chinoise. Malheureusement – pour eux – nous ne sommes ni l’un ni l’autre.
Gros Bao
72 quai Jemmapes
75010 Paris
www.baofamily.co/grosbao
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Par littleboboon le 25 Septembre 2020 à 22:20
Le restaurant David (en hommage à Edmond David, premier chef ayant inauguré le lieu) situé dans le charmant hôtel Le Clos de la Glycine au cœur du très joli village du Roussillon est à découvrir quand on visite le Luberon. Situé en face du sentier des ocres, il possède une magnifique terrasse pour observer la petite vallée et le somptueux coucher de soleil.
Le nouveau chef du restaurant, le réunionnais Metty Talassia, nous concocte une cuisine métissée. Il joue délicatement avec les saveurs, comme avec son entrée “Raviole aux cocos de Paimpol aillés, brunoise de légumes, bouillon façon Pistou” ou son plat “Dos de cabillaud cuit au naturel, patate-douce, citron vert et émulsion de curry”.
Le menu Retour du Marché à 40 euros (entrée + plat + dessert) est une aubaine pour nous, voyageurs gastronomes. De l’amuse-bouche au dessert, le chef fait un clin d’œil à sa culture réunionnaise en apportant de petites touches des saveurs de son île avec par exemple le morceau d’accra de morue en amuse-bouche, ou son “Variation de citron, sablé breton, mousse de fromage blanc, rafraîchi à la citronnelle”.
Metty Talassia est un chef très prometteur, sa cuisine mérite d’être étoilée car non seulement il maîtrise la technique mais il sait aussi doser subtilement saveurs et ingrédients.
La carte des vins est vraiment accessible à tous les budgets avec de belles références en bio comme notre bouteille de Rosé du Domaine de la Cendrillon 2018. La maison propose aussi un excellent cocktail.
Le service est sympathique et convivial.
Le restaurant David – Le Clos de la Glycine sous Metty Talassia mérite le déplacement, tant pour goûter à sa bonne cuisine que pour admirer la belle vue sur le sentier des ocres.
Le Clos de la Glycine
N°38 Place de la Poste
84220 Roussillon
Tél. 04.90.05.60.13
www.leclosdelaglycine.fr
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Par littleboboon le 11 Septembre 2020 à 20:19Christopher Hache est un homme heureux et la crise du Covid-19 n'a pas entamé son enthousiasme. Depuis un an et demi, il s'est installé chez lui à Eygalières, au coeur des Alpilles en Provence.Il a eu la bonne idée de racheter l'ancienne Maison Bru (du chef belge Wout Bru), qui avait deux étoiles au Michelin et en a fait la Maison Hache. En plein cœur de la ville d'Eygalière, la bâtisse de couleur gris taupe est sobre et élégante. La terrasse, assez grande, donne sur le village et déborde un peu sur une rue piétonnisée ce soir-là.Pour le dîner, les convives ont le choix entre à la carte, le menu du chef à 75 euros ou le menu «Un Eté à Eygalières», nous avons opté pour le menu surprise du chef et ce fut très bon, extrêmement raffiné, des amuse-bouches aux mignardises en passant par chacun des cinq plats.La cuisine de Christopher Hache est parfaitement réfléchie, conçue et créativement imaginée comme le démontre son plat signature : les huîtres de Camargue grillées, artichauts en barigoule ou encore son dessert, le riz au lait de Camargue, glace au riz Basmati (oui, oui !), abricots rôtis et émulsion au macis.La carte des vins fait la part belle aux vins locaux. Pour notre part, nous avons pris accord mets-vins en trois verres. La sélection du sommelier italien Ivan est pertinente et accompagne parfaitement les plats.Le service est jeune, souriant, sympathique et avenant.Maison Hache est définitivement une belle maison. A visiter et surtout à déguster quand on est en Provence.Maison Hache30 Rue de la République13810 EygalièresTél: 04 90 95 00 04.www.maisonhache.com
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